vendredi 10 août 2012

Ger 2012 en bref



Alors que le compte-rendu de l'expé précédente (2010) sur le massif de Ger tarde à voir le jour, et en attendant les détails et photos des 10 jours passés en cette fin juillet-début août 2012 sur "notre" zone, voici dans les grandes lignes impressions et résultats d'un camp qui non seulement s'est déroulé à merveille mais en plus nous ouvre de belles perspectives pour l'avenir.

Huit participants cette année, dont un revenant en la personne de Benwood "le roi de la prout", accompagné de Julie dont s'était la première expérience de la montagne, ce qui était le cas aussi pour notre jeune poulain Stef, contrairement à "4 In" venue elle  se ressourcer dans ce magnifique endroit.

Coté spéléo "purs" (!) et durs : Christophe, Jack, Greg et Robs. Sans oublier la mascote 2012, j'ai nommé "Stirlipe" un chien de berger égaré qui doit son salut à Ger-trude, patronne de la République Libre du Capéran.

Manqueront malheureusement à l'appel notre Gri-Gri de service et Pascal qui devront ronger leur frein jusqu'en 2013.

Bien que la météo exécrable qui sévissait depuis trop longtemps sur la Belgique nous ai fait craindre le pire, ce sont de superbes conditions qui nous attendaient là-haut. Quasi plus de neige, pas une goutte de pluie mais en revanche une source du Capéran peu généreuse.


Approche en jeep, portages et installations habituels sans soucis si ce n'est quand même une cheville foulée pour Tof qui ne pourra pas se donner à 200 % comme à chaque fois.

Caïd au départ du P60 d'entrée du Gouffre du Capéran
Le premier objectif du camp, à savoir une escalade dans l'amont du collecteur du Gouffre du Capéran (UL1) échoue lamentablement à -150, faute du matériel adéquat pour atteindre le fond de la cavité. Une bonne mauvaise nouvelle finalement car elle nous permettra de consacrer plus de temps à un projet sans cesse reporté au fil du temps, à savoir revoir le BBS1 ou Gouffre du Café Liégeois Glacé. Partant du constat que l'enneigement souterrain a fortement diminué ces dernières années, revoir cette énorme glacière qui nous avait vu renoncer à -166m en 1988, devenait d'un grand intérêt, sa position étant des plus stratégique sur le lapiaz, à la croisée de la combe caché et de l'axe majeur qu'est celui du méandre de l"Araldite".

Bien nous en prit puisqu'en 3 descentes très soutenues, nous avons pu rééquiper la cavité (ambiance frisko !), trouver la suite et nous arrêter à -240 (prof à affiner après mise au net topo). Arrêt sur méandre étroit et ventilé mais nous n'avons pas dit notre dernier mot.


Sur ce temps, nouvelles tentatives acharnées pour ouvrir l'UL51 tout proche. Le vide approche mais ça ne sera pas encore pour cette fois. Et puis, nouveau tour du propriétaire pour repointer et chercher des trous.



Une dernière sortie sera consacrée au LG10 sur le lapiaz perché du Ger, à 2400 m d'altitude. Nos amis du  GRPS nous avait mâché la besogne en 2007 et 2008 (voir le rapport en pdf) en l'explorant jusque -53, laissant le courant d'air s'infiltrer dans un méandre impénétrable.


Un coup d'oeil sur ses perspectives de continuation s'imposait.

Contre toute attente, quelques mètres au dessus du terminus, un coup de marteau suffit à Greg et Jack pour réussir à s'infiltrer par deux sévères étroitures dans l'inconnu !

Bilan : une côté flottante en compote... mais aussi un R5, suivi d'un P25 en plein pendage. Arrêt au sommet d'une nouvelle verticale semblable... Et si cette cavité était un amont du gouffre du Capéran ?

Voilà en tout cas une nouvelle donne qui va nous obliger à des choix tactiques et une organisation bien pensée pour venir à bout des différentes explos entamées sur le secteur (Louctores, Aurebede pour ne citer que ceux -là); et puis de la main d'oeuvre !


Christophe, Jack et Greg n'en resteront pas là et poursuivront leur séjour la deuxième semaine par une escapade au mythique gouffre des Isards. Projet mûri par JCL et appuyé par François Ichas du G.S. Gaves qui fit le week-end précédent un portage préalable du matériel à -250 (merci l'ami !)


Trois jours et deux nuits sous terre.Un baptême du genre pour Greg qui appréciera ... moyennement... Il faut savoir que les Isards, c'est un interminable méandre présentant une série impressionnante d'obstacles à négocier, parfois limite.. Sous équipé, il présente des difficultés de progression qui en ont dégoutté plus d'un. Ce n'est pas pour rien que la pointe (-480) reste vierge depuis des décennies.... Nos trois lascars ont pu d'ailleurs s'en rendre compte et ont du renoncer à y mettre les pieds, malgré 6 heures de progression pour atteindre les -400 environ à partir du bivouac situé à -250 , lui même à  4 heures de la surface, qui plus est au confort bien trop précaire. Une escapade qui nécessitera malgré tout un rapport détaillé avec les conclusions qui s'imposent, celle énoncée plus d'une fois étant "plus jamais !" Quoique...

THE Plan made by F.Ichas (l'échelle représente 100 m mais chaque mètre en vaut 10 ! Surtout avec des kits...)
On ne peut terminer ce tour d'horizon sans citer l'accueil de nos amis de la Québotte, sypmathique resto à la cuisine authentique et à l'ambiance rustique du coin, un incontournable à Gourette. Quand il n'était pas derrière ses fourneaux à nous mitonner une garbure ou une omelette maison, Jean Michel nous fut d'une aide très précieuse sur le terrain. Merci à Serge pour cette rencontre à l'origine de nouvelles amitiés et de futures aventures communes. A bien vite sur place car quitter le Pays d'Ossau, c'est chaque fois mourir un peu.






1 commentaire:

  1. SUPER ! de pouvoir vous lire et regarder ces superbes photos !
    éatant a 10.000 bornes de l´europe !...internet c´est génial !...Nous vivons une époque Formidable !...merci les amis, "Jack" et frère "ROBS" bonne continuations.

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Salut,
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Jack